Débords d’inflorescence
Pour Mimi

des maux de cœur
des chagrins indicibles
et le Germe fleurit
à l’intérieur et sans rien dire

Le coton n’y peut rien
Il accepte et soutient

La plaie fait pression
et des alvéoles se rétractent

Des capillaires se bouchent
Tandis que d’autres éclatent

Le non-dit trace sa route
Il court, il vole l’intransigeant

Il étouffe tout sur son passage

durcit les peines
ravine ces chagrins

enfle vers de nouveaux monts
jusqu’à l’implosion

C’est qu’il a la vie belle, le germe
Suffit de le laisser s’instiller
Et il fera sa loi

Il fraye sa passion jusqu’à l’ultime débordement

quand il est trop tard pour pleurer, implorer,
à l’imminence de la délivrance

déjà ?

au moins !