La Tamise à marée basse
tes somptueux lits de boue
chère amante
tes affleurements
de gris de vert
brillant ou pierre
apaisent mes pensées
mes jonctions calcinées
ton herbe végétante mêlée
au cri des oies sauvages
tes effluves de varech
tressés aux cordages
marqués des empreintes
du pétrel inoubliable
me font t’aimer
d’une bouée percée
d’une cale de barque désertée
échouée sur ton lit
ici et là
tu laisses sortir
et s’épanouir
une touffe
luxuriante
et tu caresses
de tes exquises vaguelettes
plastiques et canettes
acculés aux galets
Mon Amante
la superbe
s’est assoupie
pour quelques heures
elle reviendra tantôt
en Reine
battre la pile des ponts
et submerger le Strand