École de butô jinen
dirigée par Atsushi Takenouchi, danse,
accompagné par Hiroko Komiya, musique live,
et Maruska Ronchi, assistante.

(Attention : le texte ci-dessous n’est pas une leçon rapide sur le butô, mais le récit de mes aventures en Toscane afin d’approfondir d’une forme d’art du mouvement appartenant au genre butô)

 

Prête ou pas prête ?

Ma découverte du butô il y a des années m’a donné un choc. J’étais trop impressionnée par l’intensité des interprètes mais aussi la pureté de leurs émotions. À l’époque, je me formais au « jeu », j’admirais leur puissance et espérais secrètement être un jour capable de faire/ressentir la même chose.  Le butô, ce n’est pas des sentiments forcés ou une démonstration gratuite de colère ou de tristesse en peinture blanche. Le butô dans la nature, ce n’est pas des pierres, du vent, des mouvements liquides et des arbres éthérés. Le butô est une traversée, un état de l’âme reflété par un corps sur le point de craquer. Il faut être prêt·e à entamer cette pratique. Prêt·e à se confronter à sa propre ténèbre. Alors, on peut se vider et entamer un nouveau voyage à partir d’un vide magnifique.

Plus tard, j’ai participé à un stage dirigé par Minako Seki à la Tanzfabrik de Berlin. Sa technique m’a dessillé les yeux. Pas tant quant à l’art, mais à propos de mon être. J’ai remarqué que mon corps ne supportait pas certains exercices, en dépit de leur facilité. J’avais des moments d’improvisation gracieux et puissants, mais aussi des moments de vide, j’étais anéantie au plus profond. Me retrouver face à mon vide, faire l’expérience de ce gros trou noir a débouché sur une crise de panique et des tas de points d’interrogation. Or ce n’était pas la première fois. J’avais déjà eu une crise d’angoisse violente au cours d’un stage pour acteur·ice·s sur l’intimité et son partage un an ou deux auparavant et j’avais fait de mon mieux pour ne plus y penser. Était-il temps de me confronter à ma propre terreur ? Mon corps essayait de me dire quelque chose, de me rappeler des faits que j’avais oblitérés, depuis trop longtemps. Avais-je été violée ? vraiment ? moi ? quand ?

À l’évidence, ce que la conscience feint d’oublier, le corps s’en souvient. Donc si je tenais à travailler avec mon corps et mes émotions en tant que comédienne ou interprète du mouvement, je me devais d’entrer en terrain sombre.

Alors au lieu de me jeter dans le butô, j’ai continué l’entrainement en danse contemporaine tout en réfléchissant à « mon traumatisme », essayant de l’explorer et de l’adopter. J’ai également accompagné une troupe de théâtre dédiée aux abus et violences sexuel.les et ce travail a fortement contribué à la repopulation de mon vide.

En parallèle, j’ai vu pas mal de spectacles « butô ». Jamais semblables. Comme si chaque interprète avait sa propre façon de faire et j’ai fini par me demander ce que c’était vraiment que cette forme d’art. Qui l’enseignait ? Pour plus longtemps qu’un simple stage de 10 jours ?

Mais pourquoi du butô jinen ?

En plus du travail de scène, j’aime improviser en extérieur, sonder le mouvement en contact avec la nature ou des œuvres d’art insérées dans la rue. J’ai pas mal pratiqué en Australie, seule, et approfondir ce pan de mon travail me tentait. Au vu et ressenti de la philosophie d’Atsushi Takenouchi, reposant sur une vie en harmonie avec la nature et non soumise à la dictature sociale occidentale, j’ai pensé que m’inscrire à sa formation étalée sur six mois me ferait du bien.

Cet hiver 2016/2017 à Capannace, Palaia – un lieu-dit paumé entre Pise et Florence – nous étions 18, de tous âges et tous horizons. Atsushi, Hiroko, Maruska et Alessia Mallardo étaient là pour nous guider. Certain·e·s raffolaient déjà du travail d’Atsushi, d’autres sont venu·e·s pour explorer sans s’être fixé d’objectif. D’aucun·e·s pour approfondir leurs qualités d’interprète, d’autres pour régler une question personnelle grâce à l’aspect rituel et chamaniques du butô jinen. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’ai juste eu assez de courage pour m’embarquer sans être sûre à 100 % d’aimer la musique live. La voix d’Hiroko est céleste, quand elle chante le vent glacé je pense à Björk, ses cadences et envolées sont émouvantes. Mais il ne m’a pas fallu longtemps pour affirmer que je ne suis pas une inconditionnelle des percussions métalliques, des bols tibétains et des crotales. Et si je peux être en état de butô sans recevoir trop de coups de gong dans les oreilles, c’est au mieux. Mais toute personne est libre de choisir sa partition pour son solo. Et certain·e·s l’aiment tambourinante et suraiguë. Il semblerait que les coups de frappe enhardissent et soutiennent la chamade.

 

Hiroko et Atsushi

 

L’égo, moi et la vie en GROOOOOOOOOOUPE

Quelques recherches et discussions sur le butô m’apprennent que « la perte de l’égo » est au fondement de cet art. Bon, certes, mais d’emblée pendant notre entraînement quotidien tout le monde exhibe son égo. Rien de plus normal je présume : on expose ce qu’on sait faire, on parade sans même y penser. Alors Atsushi nous guide calmement mais sûrement vers une pratique méditative. Chaque jour, on répète la marche cendrée, la marche zéro, suriashi. Allez, disparaissons de cette vie et entraînons-nous à marcher comme des esprits sur une surface liquide.

Une question me taraude cependant : Pourquoi et comment se débarrasser du sens profond de l’être afin d’atteindre un état de butô ? Je suis revenue à la scène pour DIRE quelque chose, moi. Parce que nous ne sommes pas ici pour démontrer du sens. Bon alors peut-être que je devrais y réfléchir à deux fois, parce que je ne suis pas venue ici pour l’amour de l’art abstrait moi. J’ai un message à faire passer. Pratique contemplative. Combat interne. Peut-être que je devrais cesser de penser et m’entraîner à inspirer et expirer comme un fantôme, peut-être que je devrais laisser la pluie tomber sur moi et continuer de sourire.

Donc le butô jinen, c’est une pratique zen et le résultat ne s’apparente pas à du tout à du théâtre dansé ou à du mime. Les interprètes n’énoncent pas de message limpide. Toute personne venant de ces disciplines doit désapprendre ses habitudes afin de pénétrer un nouvel univers. On ne montre pas la fleur au public. C’est notre fleur intérieure qui nous dicte ce que nous devons faire.

Bien évidemment, en conséquence de notre pelade d’égo en cours, il revient au galop dès qu’on a quitté la salle de répétition. Et l’air se remplit de l’énergie demandeuse de tou·te·s les participant·e·s. C’est tellement palpable. 17 personnes autour de moi, toutes veulent de l’amour et de la reconnaissance. Et moi, qu’est-ce que je veux ? Bien sûr que je veux être aimée aussi. Alors d’un côté on s’entraîne à atteindre le vide magnifique, de l’autre on a besoin de combler ce vide avec des tonnes de câlins, de chansons à tue-tête et des tonnerres d’applaudissement d’un soir à l’autre.

Il m’aura fallu des mois pour comprendre et accepter le processus à l’œuvre, en moi, chez les autres, et ce lien qui me rattache au groupe.

Vivre en groupe signifie partager toutes les tâches de la vie quotidienne, pas seulement une chambre. On se lève ensemble, on fait du yoga ensemble, on prépare le petit-déj, le déjeuner et le dîner ensemble, on fait la vaisselle et nettoie les locaux ensemble, en plus du training quotidien (7 heures par jour au moins). Donc il n’y a pas d’espace privé, pas de temps pour soi (une aubaine pour la perte de l’égo) et pas vraiment le temps de digérer ce qui s’est produit quand j’interprétais un chien abandonné dans une rue déserte après la fin du monde ou quand je portais des pierres dans un camp de concentration sans discontinuer au son de la partition grandiose mais nauséeuse d’Henryk Górecki.

D’un coup je suis en pleurs parce que je suis une fillette aux membres inférieurs condamnés qui ne sera jamais capable de marcher, d’un autre je me retrouve dans la cuisine à couper des carottes et à chercher un compromis de menu avec mon « joyeux groupe cuisine ». Et je peine à me concentrer, car j’ai déjà la dalle !

Oui, la vie en groupe signifie qu’il faut se délester de ses habitudes, sans pour autant perdre son équilibre. Après dix ans de vie en colocation à Londres, Sydney et Berlin, je n’ai qu’un souhait : avoir mon propre appart et me pointer en cours sans avoir à subir … mais ça aurait été trop facile.

Il nous fallait traverser une trajectoire butô, nous vider de notre passé et entamer quelque chose de neuf. À certains égards, des éléments de l’« esprit butô » sont inculqués pendant la socialisation. On se dit ohio gozaimass tous les matins et on s’incline légèrement en disant aligato ou sumimasen (je suis désolé·e). On pourrait penser que c’est juste une allusion à la culture japonaise, mais c’est aussi, réciproquement, une façon de s’immerger dans des us et coutumes autres.

Avec le temps, je fais mienne l’habitude de ne plus juger les besoins des autres et le comportement de mon entourage, je me concentre sur ce qui me préoccupe quand c’est nécessaire, pour m’assurer que ce que je fais est bien le fruit de ma propre volonté et non le résultat d’un effet de groupe. Je reste honnête. Susan Batson. Je reste juste et en accord avec ma vérité. Je ne fais pas étalage. Oui, je me sens différente, électron libre, mais comment cette différence se répercute-t-elle sur mon sentiment d’inclusion et d’exclusion par rapport au groupe ?

Un emploi du temps serré

C’est écrit « 6 mois » sur l’annonce, mais nous nous formons 13 jours par mois, avec une pause à chaque fois pour récupérer, assimiler et effectuer un travail rémunéré afin de payer la formation – comme les fondateurs du butô l’ont fait dans le passé puisqu’iels n’étaient pas financé·e·s. Employé·e·s de bureau le jour, danseur·euse·s en club le soir, praticien·ne·s du butô la nuit. Ou peut-être que cette forme s’adresse aux hyperactives·fs qui ont finalement besoin de se calmer et d’effectuer des gestes très très lents ?

En tant que danseuse, je n’ai pas trouvé le cours du matin très difficile. Atsushi prend soin du groupe dans son ensemble et épaule les capacités de tou·te·s les participant·e·s. En premier lieu, on respecte son corps. Donc je me rendais aux cours d’acrobaties et de capoeira pendant les jours de congé afin de dépenser mon énergie à ressort et spirale.

Les cours sont variés, Atsushi surfe d’Hijikata Tatsumi à Ohno Kazuo (et Yoshito), présente leur travail tout en l’assaisonnant d’anecdotes. Nos corps et nos âmes ont le temps d’assimiler ce que représentait leurs créations. On prend aussi le temps d’endosser leurs formes et de distinguer les nôtres. On peaufine notre dance et le superflu tombe à terre.

Une place immense est faite à l’improvisation. Parfois j’aurais souhaité plus de technique et surtout du travail en silence, mais pour cela je peux suivre un stage de Sankai Juku. Finalement, j’ai vraiment appris à profiler mon style, ma bête et à la laisser sortir de moi.

 

(c) E. Puzzuoli (c) E. Puzzuoli (c) E. Puzzuoli (c) E. Puzzuoli

 

Le travail d’Atsushi repose sur les sens et les émotions, et comporte une part de provocation. Il incombe aux participant·e·s d’utiliser ou non ses outils pour leur solo et de voir ce qu’iels en font. Personne n’est contraint·e de travailler avec la nudité ou le fundoshi (sous-vêtement traditionnel au Japon) mais les apprenant·e·s qui le souhaitent ont la latitude nécessaire pour le faire.

Nous sommes toujours libres d’élaborer nos solos et on obtient un retour, amical, attentionné et personnel, si on le demande. En groupe de temps à autre. Tout est fait pour cultiver notre fleur intérieure et renforcer nos réussites. Les points faibles ne sont pas enfoncés et personne n’est démotivé en dépit d’inévitables ratés. Ces cours de butô jinen sont là pour nous aider à nous épanouir et lorsqu’on traverse une crise cruciale parce que nos croyances sont ébranlées par le consensus de la majorité, on est encouragé·e à faire un pas en arrière et à faire le vide de pensées.

En fait, chaque individu est confronté à propres limites au sein du groupe et de la traversée des six mois et il faut bien accepter la vision de l’entourage car on ne change pas d’un claquement de doigt l’opinion de la majorité.

Féminin ou masculin ??

Je suis d’avis qu’il n’y a pas d’énergie féminine et d’énergie masculine. Surtout lorsque ces adjectifs sont utilisés respectivement comme des synonymes de douceur // VAGUE // féminin et de force // VOLCAN // masculin. Ce cis-tème polarisé diminue un grand nombre d’individus et me met en colère. Trop souvent je m’efforce d’expliquer ma théorie, de façon rationnelle. C’est si absurde à mon sens de continuer à entendre des expressions comme « une femme forte » – comme si c’était antinomique – et « un homme efféminé » – sous-entendu ces personnes ne remplissent pas les critères que le système patriarcal assigne à leur catégorie sociale fondée sur des attributs génitaux biologiques. Alors que tout le monde est au courant ou presque que tous les êtres humains peuvent être forts et doux et tous les degrés entre ces deux pôles.

Je me suis mise en quête d’exemples cohérents et pas dénigrants. Mais si je cite au hasard « les femmes que j’aime sont masculines et les hommes qui me plaisent sont féminins », je ne fais que renforcer la confusion entre la question de genre et d’orientation sexuelle, et alimenter cette guéguerre artificielle due à un besoin de pouvoir.

En réalité, le système patriarcal et la société binaire dans laquelle j’ai grandi ont provoqué moult d’atrocités et généré d’immenses injustices. Malheureusement, bon nombre de sociétés et de cultures continuent de perpétuer ces structures en utilisant des idiomes dépréciateurs (à vous de lire La domination masculine de P. Bourdieu). Je suis en faveur d’une vision équitable, égale en attributs, nonobstant les dispositions biologiques données, parfois modifiées et modifiables, nonobstant l’orientation sexuelle (qui n’a – je le répète – aucun rapport avec le concept de genre).

Je rêve d’un monde post-genre où les herma, trans ftm, trans mtf, femmes-cis, intersexe, mecs-cis, etc. sont finalement tous des ÊTRES HUMAINS [prière silencieuse de n’avoir blessé personne et oublié aucune créature]. Nous sommes tous les éléments – feu, eau, vent, terre – toutes les teintes de l’arc-en-ciel et dans quel monde merveilleux nous pourrions vivre si nous commencions à penser AU-DELÀ du genre.

MAIS en tant qu’élève d’une école célébrant le yin et le yang, en tant que membre (involontaire) d’une société binaire, je dois accepter que certaines personnes se voient comme un mélange d’énergie mâle et femelle et la façon dont la société patriarcale et judéo-chrétienne a analysé la nature (cf. La Douceur de l’ombre, un beau livre sur les arbres par Alain Corbin) n’aide en rien.

Plutôt que de citer divers auteurs, j’ai redirigé ma colère et ma frustration dans un poème appelé Au-delà et laissé le sujet m’inspirer un solo appelé Requiem pour une société binaire. Et quand je lis des textes écrits par les Habitants des premières nations (comme les Two-spirited people ou Our coming in stories) qui avaient une vision élargie et non binaire du monde et de ses habitants, je souris et je me dis qu’il y a de l’espoir.

 

(c) A. Stach (c) A. Stach (c) A. Stach (c) A. Stach

 

Travailler avec la nature, même entre quatre murs

Le programme d’Atsushi ne suit pas un enseignement pyramidal. Les participant·e·s peuvent opter pour un mois ou un autre ou la totalité (Mais si ! soyez foll·ou !!) Atsushi commence par explorer un élément fondamental après l’autre (vent, terre, feu, eau) et l’assaisonne de technique respiratoire et de scénarios repris à HIjikata et Ohno. Ses thèmes préférés, « quatre saisons » et « Dionysos et Apollon », sont très présents tout comme le tambour et l’accordéon indien rappelant à notre mémoire l’aspect rituel de la danse.

Tous les jours en salle de répétition, lorsque le soleil s’est caché derrière les oliviers et mon eucalyptus d’amour, on fait l’algue, danse un arbre, dialogue avec la lune, implore la pluie ou convoque le printemps, on affûte nos sensations internes et la façon dont elles peuvent remonter à la surface de nos corps. Et on va plus loin. On teste nos limites. Jusqu’où pousser ? Certain·e·s disent que tout est possible si on sort du chemin tout tracé par les structures sociales bienveillantes. Mais comment ne pas se ratatiner et oublier la quintessence de la vie ? Laissons notre substance interne s’épanouir et vibrer !

À la fin du cours, quand le groupe cuisine du jour vaque à ses occupations, Atsushi reste pour répondre à nos questions.

Pour le meilleur et pour le pire ?

Finalement, après avoir surmonté le feu tempétueux et ses ravages en décembre, la circulation de l’eau et de la fièvre en janvier, février vient comme une bénédiction, un nouveau souffle, et mars comme de belles retrouvailles pour un long séjour de performances en plein air, dans une chapelle, un village fantôme, la ville de Pontedera et notre oliveraie argentée.

Au bout du compte, tout concorde : le voyage de l’intérieur vers l’extérieur, le vécu en mode télé-réalité, et les enseignements latents. Certaines lectures m’ont permis de combler des trous. Et en m’ouvrant à tou·te·s les participantes, car iels sont adorables et riches de merveilles, en traversant tant de danses transformatrices, en épousant ma propre ténèbre, je sais où je me situe en tant qu’interprète.

 

 

Mais je sais aussi que je me tiens à l’orée de quelque chose de neuf, j’ai atteint un territoire inexploré et tôt ou tard je reviendrai à l’un des stages d’Atsushi et d’autres praticien·nes butô pour glaner plus de réponses. J’éprouve une profonde reconnaissance pour les expériences et les émotions partagées, en solo, duo et groupe. La danse est un don. J’espère qu’on se retrouvera pour davantages d’ikebana dans les rues d’Europe et d’ailleurs.

L’école est notamment hébergée par Spazio Nu, un super endroit dédié à la danse et au mouvement à Pontedera, géré par une équipé chaleureuse et accueillante. Merci Massimo et Floriana pour votre intérêt dans des modes de vie différents et vos invité·e·s pleins de JOIE.

Films et lectures qui m’ont accompagnée

Qui dira notre nuit? François CHENG

Petit éloge de l’errance, Akira MIZUBAYASHI

Le Goût du thé, un film de Katsuhito Ishii

USHIO AMAGATSU et Kyoko Iwaki, traduction d’A. Regaug-Wildenstein, Actes Sud

Butô(s), CNRS éditions

Le corps et sa danse, Daniel SIBONY

Butoh,  Sondra FRALEIGH

 

Un grand merci à E. Puzzuoli pour les photographies et à A. Stach pour la série prise pendant le Requiem à la société binaire